L'Irak est confronté à sa pire crise de sécheresse depuis 90 ans.
L'Observatoire vert de l'Irak a expliqué samedi que l'Irak a besoin de fortes pluies continues pendant au moins 3 mois pour compenser la forte baisse du niveau d'eau des fleuves Tigre et Euphrate, des barrages et des ouvrages de régulation, qui ont connu une baisse atteignant des niveaux critiques proches de la sécheresse totale.
La pire crise de l'eau depuis 90 ans
L'observatoire indique que l'Irak connaît sa pire crise de l'eau depuis près de 90 ans, en raison d'une diminution des précipitations annuelles et d'une augmentation de la consommation d'eau, auxquelles s'ajoute le manque d'attention du gouvernement à la question de l'eau, ce qui a conduit à l'extension de la sécheresse aux régions de l'ouest du pays et du nord de Bagdad, alors qu'elle était initialement limitée aux gouvernorats du sud.
Les réserves d'eau risquent de diminuer fortement.
Selon les données de l'observatoire, les réserves d'eau dans les barrages et les régulateurs pourraient chuter à moins de 4 % dans les prochains mois si la saison des pluies est retardée, notant que les précipitations éparses ne suffisent pas à couvrir les besoins de l'agriculture et de la consommation humaine pendant l'été à venir, ce qui menace la sécurité alimentaire et communautaire.
Impact des politiques extérieures relatives à l'eau sur les ressources locales
L’observatoire a averti que l’annonce par la Turquie de son intention d’exploiter un milliard de mètres cubes d’eau dans les fleuves Tigre et Euphrate pourrait exercer une pression sur l’Irak, étant donné que cette mesure pourrait réduire les ressources en eau disponibles et affecter l’équilibre environnemental et agricole du pays.
La nécessité d'adopter des politiques scientifiques de gestion de l'eau
L’observatoire a appelé à l’élaboration d’une stratégie nationale de l’eau fondée sur des principes scientifiques de gestion des ressources, notamment l’amélioration des systèmes de stockage, la rationalisation de la consommation et le renforcement de la coopération avec les pays voisins, en particulier la Turquie et l’Iran, afin de garantir les droits de l’Irak sur l’eau et de protéger l’écosystème et le système agricole de l’effondrement.