Automne au Dhofar : une oasis de verdure au cœur du désert chaud

Météo arabe – Quand on associe « Golfe » et « été » dans la même phrase, de nombreuses idées viennent à l'esprit, comme un soleil éclatant, des températures caniculaires, le désert et l'humidité. Cependant, la situation est complètement différente lorsqu'on arrive au Sultanat d'Oman, plus précisément dans le gouvernorat du Dhofar.

Saison d'automne au Dhofar

Le gouvernorat du Dhofar à Oman, et plus précisément Salalah, est une destination touristique populaire pour les visiteurs de toute la région du Golfe pendant la saison du « khareef », qui est le pic de la saison touristique estivale.

Pendant la saison du « khareef », de juin à mi-septembre, la nature se transforme magnifiquement : la terre se pare de prairies verdoyantes et luxuriantes, grâce aux vents de mousson du sud-ouest qui soufflent pendant l'été. Un phénomène saisonnier, appelé localement « khareef », se produit : la plupart des zones montagneuses sont recouvertes de brouillard et subissent une bruine saisonnière. Ce phénomène naturel favorise la croissance des plantes, le débit des ruisseaux et la formation de cascades, transformant le paysage désertique aride en une oasis de verdure magique.

Pourquoi Salalah connaît-elle la saison du « Khareef » en été ?

Les experts météorologiques arabes ont déclaré que le système de haute pression « Mascara », situé au sud de l'équateur dans l'océan Indien, est responsable de l'intensité et du mouvement des vents et des courants océaniques qui traversent l'équateur, passant du sud-est au sud-ouest lors de son passage. Ils ont ajouté que l'activité du courant-jet somalien (vents de sud-ouest/ouest dans les basses couches qui traversent le nord de la Corne de l'Afrique) est considérée comme l'un des principaux stimuli du Dhofar Khareef. La topographie (les montagnes somaliennes) joue également un rôle important dans la déviation des vents de mousson vers la mer d'Arabie.

Les experts météorologiques arabes ont ajouté que les vents de mousson soufflant parallèlement aux côtes du Dhofar provoquent l'extraction d'eau froide des profondeurs pour remplacer l'eau chaude de surface, un phénomène appelé courant ascendant. Cela crée une différence de température entre les vents de mousson « chauds et humides » et l'eau froide de surface. Si la température de la mer est inférieure au point de rosée par rapport à l'air, du brouillard ou des nuages bas se forment dans la mer d'Arabie et se déplacent vers les terres, recouvrant la majeure partie des parties est et sud-est des montagnes du Dhofar. Ils sont parfois accompagnés de bruine et de pluies légères.

Les montagnes du Dhofar contribuent également à la formation d'un autre type de nuages, provoqués par les vents humides du sud-ouest qui soufflent dans les montagnes. L'air chargé de vapeur d'eau s'élève alors, ce qui entraîne la condensation de cette vapeur et la formation de nuages bas.